Histoire
L’histoire du Vercors Nord est difficilement dissociable de celle de Sassenage.
Au Moyen-Age, les seigneurs de Sassenage prélevaient les impôts sur la partie septentrionale du massif. Les paiements étaient à cette époque souvent réglés en nature sous forme de fromage, connu aujourd’hui sous le nom de bleu de Sassenage. Témoin récent de cette richesse, le château de Bérenger-Sassenage, qui figure au rang des sept merveilles du Dauphiné. L’histoire et la légende du château sont liés à celle des Cuves de Sassenage.
La route reliant Sassenage à Lans-en-Vercors par les gorges du Furon, ouverte en 1827, est la première qui permit le désenclavement du massif. Elle profita naturellement aux Quatre-Montagnes, qui prirent une avance économique sur le Vercors historique, alors dépourvu de la future route des Grands Goulets.
Sassenage, porte du Vercors : principal accès routier du massif, le village vit à l’ombre du Vercors. Au propre et au figuré. En hiver, le soleil se couche dès 15h pour les habitations proches de la falaise.
Lieux remarquables
Cette vue présente Sassenage sous ses traits les plus caractéristiques : le Furon, le lavoir, le vieux clocher de Sassenage, l’ancienne malle-poste avec l’avancée caractéristique de son toit (centre de la photo) et, omniprésente, la falaise et son anticlinal, réputé dans la communauté des géologues.
Les maisons visibles sur la photo bordent la place Louis Reverdy, du nom du maire de Sassenage mort en déportation. Cette place est la place historique du bourg. Il est difficile d’imaginer aujourd’hui quelle animation y régnait encore au début du XIXe siècle : les échopes de souvenirs bordaient les nombreux restaurants. Ils étaient réputés pour la qualité des mets préparés : truites sauvages et écrevisses fraichement pêchées au Furon. Les touristes en villégiature croisaient sur les terrasses ombragées les colporteurs montant ou descendant du Vercors. Une autre époque, difficile à imaginer alors que les municipalités successives oeuvres pour que le village ne se mue pas en dortoir de la métropole grenobloise.
L’église Saint-Pierre remonte au XIe siècle. Elle conserve un beau clocher roman avec baies plein cintre à colonnettes sur les quatre faces. La chapelle latérale, plus récente, contient le tombeau du duc de Lesdiguière.
Je consacre une page à l’église Saint-Pierre de Sassenage. Et une autre relative à la pierre tombale située sous le clocher.