C’est un nom qui sonne étrangement la première fois. Qui, une fois admis qu’il s’agit d’un nom de lieu, laisse planner le mystère sur la nature du lieu en question. Il faut se résoudre à saisir une carte des Alpes du nord pour percer cette étrangeté, et finalement réaliser qu’il s’agit de ce qu’on appelle plus communément un col, affublé simplement de l’étonnante appellation de cormet.
A ma connaissance il en existe deux dans le secteur ; le Cormet de Roselend, et un voisin proche, le Cormet d’Arrèches, situé également en Beaufortain.
Le mystère sera moindre pour les amateurs de vélo ou téléspectateurs intéressés par les étapes de montagne du Tour de France ou Critérium du Dauphiné Libéré. Pour ceux là il ne fera pas de doute que le Cormet de Roselend est la suite ou le préambule logique à un col de la Madeleine, du Petit Saint-Bernard, ou de l’Iseran. Deux par deux, ils s’enfilent comme des perles.
Il faut cependant se rendre sur le terrain pour réaliser que ces pentes escamotées en quelques heures par les virtuoses de la grimpette sont en fait de longues et exigeantes ascensions.
Signe du nombre d’usagers de la petite reine sur ces routes, des bornes kilométriques décomptées à partir du sommet indiquent la distance restante, la pente à affronter sur le prochain kilomètre ainsi que l’altitude.
Le Cormet de Roselend et sa traditionnelle plaque de lave émaillée, à l’équilibre arithmétique entre Bourg Saint-Maurice et Beaufort.
Il est de coutume de se faire prendre en photo son vélo à la main devant ces plaques, ce qui peut occasionner un peu d’attente à la belle saison en fonction de la fréquentation… qui peut parfois être assez élevée. Enfin, vu le temps passé à monter, on n’est plus à ce stade à 5 minutes près…